Fiche pays : Russie

Géographie de la Russie

Bien qu'amputée des autres Républiques qui formaient l'Union Soviétique jusqu'en 1991, la Fédération de Russie ne reste pas moins le plus vaste Etat de la planète : avec une superficie de 17,1 millions de km², elle représente 31 fois la France. Elle possède des frontières avec 14 Etats : d'Europe du nord (Finlande, pays Baltes), d'Europe de l'est (Biélorussie ou Ukraine), d'Asie centrale (Azerbaïdjan, Kazakhstan) et d'Extrême-Orient (Chine, Corée du Nord).

Histoire de la Russie

Fondée au XIIème siècle, la Principauté de Muscovy parvint à se libérer de deux siècles de domination mongole (du XIIIème au XVème siècle) et annexa les territoires alentours. Au début du XVIIème siècle, une nouvelle dynastie poursuivit cette conquête territoriale à travers la Sibérie jusqu'à l'Océan Pacifique. Sous le règne de Pierre Ier (1682-1725), l'expansion vers la mer Baltique fut achevée et ce nouvel ensemble prit le nom d'Empire Russe. Durant la Première Guerre Mondiale, les défaites répétées de l'armée russe ont conduit à des émeutes dans les principales villes de l'Empire et au renversement de la dynastie Romanov, vieille de 300 ans. Peu après, Vladimir Lénine et les communistes prirent le pouvoir pour créer l'URSS. Puis, Joseph Staline exerça une domination sans partage de 1928 à 1953, qui coûta la vie à plus de 10 millions de personnes. Dans les décennies qui suivirent, la société et l'économie soviétiques étaient au point mort jusqu'à l'arrivée de Mikhaïl Gorbatchev (1985-91), qui décida d'introduire la perestroïka dans le but de moderniser le communisme ; mais cette initiative a débouché sur l'éclatement de l'URSS en 15 républiques indépendantes (déc. 1991). Dans la décennie 1990, la Russie connaît avec Boris Eltsine une véritable parenthèse démocratique, mais qui conduira faute d'organisation de la société à un effondrement de l'économie en 1998. Avec Vladimir Poutine, c'est une reprise en main vigoureuse des commandes de l'Etat, un renforcement de la centralisation, un contrôle plus étroit des institutions et de la presse, qui sont autant d'entraves à la démocratie et aux libertés publiques. En 2008, ne pouvant exercer de troisième mandat, Poutine favorise l'élection à la présidence de son second, Dmitri Medvedev, devenant pour sa part premier ministre. Celui-ci tentera d'instaurer davantage de pluralisme et de libertés. Les élections législatives de 2011 donnent une courte victoire au parti présidentiel Russie unie, entraînant toute une série de manifestations et un mécontentement (relayé par Internet) face à l'intention de Vladimir Poutine de se présenter une nouvelle fois à l'élection présidentielle de mars 2012. Malgré cela, V. Poutine se représente et sort vainqueur du scrutin présidentiel. Il entame donc son troisième mandat, d'une durée de six ans, avec possibilité de briguer un quatrième mandat en 2018. Ce retour au premier plan de V. Poutine s'est manifesté par un durcissement du régime sur le plan intérieur : plusieurs lois liberticides (ONG, homosexualité, religions) et des restrictions de liberté visant des opposants politiques. Sur le plan extérieur, la Russie retrouvé son rang de grande puissance en réaffirmant avec brutalité sa zone d'influence : en soutenant militairement les séparatistes russophones en Ukraine, en favorisant la sécession de la Crimée ou en mettant des freins aux accords commerciaux entre l'UE et d'anciennes républiques de l'URSS. Profitant des tergiversations de la communauté internationale, la Russie intervient militairement en Syrie depuis 2015, en soutien au régime de Bachar Al-Assad, son dernier allié au Proche-Orient.

Economie de la Russie

Au début des années 1990, les dirigeant de la Russie vont adopter sans transition le libéralisme le plus débridé. De plus, les privatisations vont de faire au seul profit des oligarques, personnalités proches du régime. A la fin des années 1990, l'économie russe est au bord de la faillite. Le PIB a reculé, la population s'est considérablement appauvrie et le système financier s'est effondré. Les années 2000 correspondent à la reprise en main imposé par Vladimir Poutine. Le PIB repart à la hausse (7% par an en moyenne), favorisé par l'envolée des prix des matières premières (dont la Russie est évidemment très riche) ainsi que grâce au développement intense du secteur tertiaire. Fortement touchée par la crise mondiale en 2008, la croissance russe est aujourd'hui très modeste. La forte baisse du prix du pétrole en 2015 a un effet dévastateur dans un pays où la vente d'hydrocarbures représente environ 30% du PIB. De plus, la sécession de la Crimée et le soutien de Moscou aux séparatistes ukrainiens ont conduit les Occidentaux à décrêté un embargo sur les produits alimentaires, conduisant à une augmentation de l'inflation et à une fuite massive des capitaux.

Relations internationales de la Russie

En juillet 2008, Dmitri Medvedev a réaffirmé les grands principes de la politique étrangères russe, confirmant ainsi l'orientation nationaliste tracée par son prédécesseur. Le renforcement de son influence internationale et régionale est conjugué à la défense des intérêts nationaux dans le monde et à la protection des populations russophones. La proximité des ex-Républiques et la forte présence de Russes dans ces territoires en font une sorte de chasse gardée de Moscou. C'est cette nouvelle approche qui permet au pouvoir russe de justifier son intervention en Géorgie en août 2008, puis la reconnaissance unilatérale par Moscou des indépendances de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie.

Actu Russie