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Jouer les nababs à la Réunion
Comment jouer les nababs à la Réunion ? Exit chaussures de randonnée et chapeaux de brousse. La Réunion renoue avec le luxe. Autant en profiter. | Par Philippe Legrain
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Grand Hôtel du Lagon
La Réunion, une île intense ?
Eh bien, tant mieux. Autant laisser les plus téméraires jouer les rois du cirque, conquérir Cilaos, Mafate ou Salazie au pas de charge, crapahuter sainement dans une nature grandiose, classée au patrimoine de Unesco. Grand bien leur fasse. D’autant qu’il suffit d’un survol en hélicoptère pour embrasser l’île mystérieuse et ses secrets vertigineux. Départ de l’Ouest ensoleillé, direction le coeur de l’île et son Piton des neiges qui culmine à 3070 mètres. Budget en rapport avec la vue… Jusqu’à 260 euros les 45 minutes de vol.
La Réunion, une île à lagon ?
Evidemment. Un vrai lagon en plus, tout vivant, contrairement à certains de ses congénères régionaux. On y pratique un « snorkeling » badin loin des sharks. En gros, aucun risque de se faire bouffer par un requin. Pour les plus audacieux, une balade en mer s’impose. Escapade mouvementée à la poursuite des dauphins et baleines, le tout agrémenté de rhum arrangé et d’amuses bouche. Prix sans rapport avec la houle : environ 30 euros pour 2 heures, air du large et éclaboussures en prime.
La Réunion, une île farouche ?
Que nenni. Elle commence même à tailler des croupières à sa voisine Maurice. On a travaillé l’accueil, la qualité du sourire et le service qui fait mouche. Au point que l’île possède aujourd'hui son 5 étoiles, le Grand Hôtel du lagon, monument façon palace élevé à la gloire du bien-être et du bon goût créole. Question haut de gamme, « les choses changent vite », atteste, confiant, Christophe Adam, responsable du 3 étoiles Le Récif Naïade, à Saint-Gilles, l’incontournable station balnéaire. « Zoreils land » pour les intimes.
La Réunion, une île nature ?
Très. On ne cache vraiment pas son penchant pour les automobiles rutilantes, les routes à quatre voies hors de prix bardées d’ouvrages d’art en suspension et les tout-terrain qui consomment sans modération. Mais nécessaires pour une petite virée type baroud dans les hauts, direction le gîte trop cocasse de Yolaine et Théophane Bègue, à Basse-Vallée-les-Hauts. Confort spartiate, plantes rares, « créolitude » bon enfant et bon marché… 40 euros tout compris pour jouer les Robinson.
Philippe Legrain
70 mètres d’épaisseur
de lave encore chaude
Pierre de lave ramassée
sur
une plage du Sud